vendredi 16 mai 2008

Sebastian Arce - Mariana Montes

Une nouvelle vidéo de mes favorites. Tango superbe de mes deux danseurs fétiches, qui viendront au Chantier précisément quand je serai en Angleterre...

... ô rage, ô désespoir...!!!

lundi 12 mai 2008

addenda

... pour compléter le précédent.

Un médecin, une femme : Sonet Ehlers, entendant une victime de viol lui dire "si seulement j'avais des dents là en-bas", et repensant à la douleur d'un garçon qui s'était coincé dans sa braguette - ouch - a eu l'idée originale d'inventer un préservatif féminin denté pour prévenir les viols. On le met quand on n'est pas sûre de sa sortie (rendez-vous louche, trajet de nuit dans un endroit bien fréquenté...), et si un violeur nous attaque, les petites dents se referment sur lui, il souffre le martyre, a priori, on a la paix pour s'échapper et il est bon pour aller à l'hôpital se le faire retirer. Du coup, plus de problème si on est violées sous drogue, le préservatif sert de preuve, et a priori, il empêche aussi l'échange de fluides.

Parmi les FAQ, on trouve : "que faire si un homme entre dans ma maison pendant que je dors pour me violer ?" Réponse, gardez le toujours à portée, il se met très vite et très facilement.
On frôle pas un peu la névrose là quand même... ? La questionneuse apeurée doit vivre au fin fond de la zone et avoir déjà été traumatisée, sinon, j'avoue que j'ai du mal à comprendre...

http://www.rapestop.net/survey/index.asp

"vagina dentata"


C'est le principe de Teeth. Attention spoilers, je résume très brièvement l'intrigue. Ouverture sur une centrale nucléaire surplombant de sa jolie cheminée une petite ville de province américaine. Une jeune fille profondément engagée dans un mouvement d'abstinent, d'environ 17 ans, se découvre attirée par un autre jeune abstinent, ayant en fait déjà fauté. Vaguement désorientée par cette attirance, elle faiblit et l'appelle et se retrouve à batifoler avec lui près d'un étang isolé. La tentation est forte, elle veut finalement refuser, lui, frustré par tant d'abstinence "i haven't jerked off till Eastern !!!", insiste et entreprend de la violer, quand on découvre ce que le film avait commencer de suggérer, elle a un vagin denté, qui tranche net le sexe mal intentionné. Effroi général, débandade... La jeune fille se retrouve en crise, d'une part, elle a ébranlé ses voeux d'abstinence - en envisageant de les rompre - et d'autre part, qu'est devenu le jeune homme, disparu... Elle se renseigne, cherche sur le net, essaie de comprendre, découvre la légende du vagin denté que l'homme doit conquérir (alias, sa propre peur de la sexualité féminine). Décidant d'en avoir le coeur net, elle va chez un gynéco. Le médecin, modèle d'indélicatesse, la force de la main. Il y laisse quatre doigts. Completement terrorisée, elle se sauve, rentre chez elle, pour découvrir sa mère évanouie (elle semble avoir un cancer), en plein milieu du couloir, avec en fond son frère (tattouages, percing, rottweiler, photos suggestives, joints etc), en train de sodomiser sa copine, porte ouverte et musique à fond devant la mère effondrée dans le couloir. Dawn la fait envoyer à l'hôpital, et finit par se réfugier chez un autre garçon qui semblait avoir été gentil avec elle. Elle est en crise de nerf, il lui fait prendre un bain, lui donne un fort psychotrope pour la détendre, la fait boire du champagne, éclaire sa chambre avec une bonne cinquantaine de bougies, prépare un plan en résumé, la convainc qu'il est son héros, et parvient à profiter d'elle, vu l'état second dans lequel elle se trouvait. Autant pour ses voeux d'abstinence, la demoiselle s'amuse vraiment. Pas de pénis sectionné cette fois. Nouvelle session le lendemain, le téléphone du jeune homme sonne en plein milieu, il décroche, veut faire parler Dawn, elle se rend compte qu'il a fait un pari sur elle, ça l'énerve, clac, nouveau pénis sectionné. Elle retourne à l'hôpital, découvre que son frère avait entendu sa mère hurler et l'avait sciemment ignoré, qu'il a lancé son rottweiler sur son père qui avait essayé de le mettre à sa porte. Son frère, depuis tout petit, était amoureux d'elle et n'attend qu'une chose, pouvoir enfin coucher avec elle. Le sachant, elle lui tend un piège, le castre, et regarde, impassible, son rottweiler manger le précieux appendice au piercing géant avant de quitter la ville en autostop. Elle se réveille sur une aire d'autoroute, essaye de sortir de la voiture, verrouillée, elle se tourne vers le chauffeur, un sexagénaire lubrique qui s'imagine l'exciter en lui tirant la langue. Cris de dégoûts dans la salle. Haussement de sourcil exaspéré de Dawn, elle retente de sortir de la voiture, sans succès, et fini par se retourner vers le vieux avec, cette fois elle aussi, un petit sourire vicieux. Fin du film.

Ce film pose énormément de questions. Il se voulait au départ un film américain à petit budget, et de festivals en festivals, a remporté un énorme succès. Politiquement incorrect, il se voulait une variation humoristique sur ce mythe bien connu de la peur de la sexualité féminine de la part des hommes, et également un miroir tendu à l'Amérique névrosée du sexe. Il pointe ainsi divers problèmes :

- l'abstinence. Au départ, le monde merveilleux de Dawn, c'est t-shirt petits poney ou stras et paillettes avec un slogan assez dur contre la luxure, la dépravation etc. le sexe est foncièrement mauvais, dans l'absolu, devant Dieu, partout, tout le temps, il faut attendre, tout le monde. Nota bene, ses parents n'ont pas attendus... la virginité est un don précieux, inestimable, à faire à l'autre élu après le mariage. Sacralisation absolue. Suggestion du film, ses idées lui viendraient peut-être par contraste avec son frère qui mène une vie de dépravé et dont les pratiques sexuelles déviantes sont largement suggérées voire plus. En réaction, elle aurait la position opposée.
Le film énumère alors les incohérences, contradictions et ridicules d'une telle position : quel film aller voir au cinéma ? On ne peut voir un film avec des scènes de sexe... cela nous exciterait. Et même devant un dessin animé, son couple d'amis abstinents semble bien excité. Que faire...? On ne peut sortir qu'en groupe, livrés à nous-mêmes, on ne se fait pas confiance, et pire, si on se plaît, même en groupe, il vaut mieux s'éviter, on pourrait succomber. Cela suggère au fil du temps la peur de la souillure, la névrose totale que le sexe suscite chez certains jeunes, comme un véritable péril dont il faut se garder. Avec la sacralisation de la virginité, ils en viennent à se donner une importance excessive au plus petit symbole sexuel, ce qui alimente la frustration, et en gros, fait d'une souris une montagne. En effet, plus ils luttent contre, plus le jardin défendu devient tentant. Suggestion du film : à tant vouloir s'abstenir, la pression devient insoutenable et mène au viol. Oui et non. C'est une façon de se moquer de la part de Teeth, il ne faut pas non plus faire de lien automatique entre abstinents et cinglés, abstinents et violeurs potentiels, abstinents et sex addicts refoulés ou dormants comme Dawn pourrait bien se révéler être. C'est une façon de montrer les problèmes, pas de condamner.

- le passage chez le gynéco : charmante variation sur les clichés habituels. Le pire, c'est qu'il existe certainement des cas isolés de brutes pareilles.

- le frère : jeu sur une concentration de clichés, le parasite social et déviant sexuel consommé. notez, ne pas faire de lien automatique entre sa vie sexuelle décomplexée et libérée, et son parasitisme intensif. Encore une fois, le film dénonce une autre équivalence facile.

- le surborneur : le faux gentil garçon qui en fait a fait un vilain pari et abuse de la tendre naïve et innocente charmante jeune première. Oui et non - la jeune première s'amuse bien, mais ne va certainement pas le reconnaître vu sa condamnation antérieure du texte. Quant au garçon, c'est mal mais, c'est de son âge, ça ne veut pas dire non plus qu'il n'éprouvait rien pour Dawn, on peut tourner les choses et considérer que le pari lui donnait le courage nécessaire pour l'aborder... De plus... une identification du spectateur avec lui est également possible, ce n'est pas un grand méchant Valmont, et l'idée de montrer à Dawn combien elle se fait des illusions sur elle-même et le sexe a quelque chose de tout à fait jubilatoire. Sa condamnation morale du reste du monde peut parfois porter sur les nerfs... On pense vaguement "et toc" tout de même, au premier degré... au premier degré... !!! Il abuse d'elle, tout de même, on n'est bien d'accord, mais le film a plus d'un sens...

- le vieux pervers : alors oui, des vieux pervers, il y en a à la pelle, et en effet, c'est dégouttant, mais il n'y en a proportionnellement sans doute pas plus que des jeunes, il faut juste manquer de chance et tomber dessus...

- la loi du talion : le frère est méchant, la soeur le punit, le castre... le danger, c'est de tomber dans le "bien fait pour lui". Le film se veut léger et drôle, le rottweiler recrache l'extrémité du pénis à cause du piercing géant. Le frère est abandonné pleurant sur sa virilité perdue, sans défense et pathétique. D'une certaine façon, dans tout le film, Dawn applique la loi du talion, tu me violes ? Je te castre. Tu me trompes ? Je te castre. Vous me forcez ? Je vous sectionne les doigts. cf Hard candy. Les situations la mettent en position de légitime défense, et semblent lui donner raison, mais gardons-nous de considérer la castration comme le remède aux violences sexuelles faites aux femmes.
Ce que le film pointe peut-être bien plus derrière, c'est la crise de responsabilité, de contrôle de tous. Personne ne semble avoir de contrôle sur ses pulsions, certianement pas les hommes, et Dawn pas plus qu'eux - elle ne le fait exprès qu'avec son frère, quand elle a compris comment cela fonctionne. Les hommes sont en fait complètement démunis, aussi bien devant leurs pulsions, que devant les catastrophes que cela crée. La castration peut se voir comme une métaphore des conséquences de leurs actes. Un violeur irait en prison, un parieur se ferait humilier, la castration peut être d'ordre symbolique, sociale : cf Merteuil dans Les Liaisons dangeureuses, c'est un peu ce qui lui arrive à la fin, son humiliation lui coupe les griffes. Les femmes, ont en effet en elles-mêmes la possibilité de se défendre autrement que par la castration. Celle-ci, par son caractère irrémédiable, relève de la vengeance et non de la punition. Pour les femmes spectatrices, il faut se garder de la satisfaction du "il l'a bien cherché". La société ne fonctionne pas comme cela, la légitime défense ne légitime pas pour autant une sanction aussi irrémédiable. Certes, cela relève le débat sur la castration chimique, mais enfin, le film, d'abord, encourage à être responsable et assumer ses actes, c'est peut-être sa leçon d'ailleurs.

Quant au problème de l'abstinence, la chasteté, la "pureté" aux Etats-Unis, il ne fait que montrer à quel point le sexe est sujet à controverse dans ce pays. Il fait encore l'objet d'un jugement moral, gradué : l'idéal : abstinence complète avant le mariage. Parler de sexe crûment, c'est mal. Coucher avant le mariage, c'est mal. Se masturber, c'est mal. Coucher avec quelqu'un qu'on aime hors mariage, c'est mal; mais enfin, si on ne peut vraiment pas s'en empêcher, se retenir, c'est toujours plus acceptable que les "one night stands" - les plans culs ou les plans d'un soir : le mal absolu, l'enfer, la dépravation, la luxure. Il y a encore une sérieuse équivalence entre sexe et bestialité. Les gens qui pratiquent le sexe librement sont, aux yeux des abstinents, des bêtes. Le problème est réel et accru dans la mesure où la pudibonderie américaine est telle dans certains Etats que l'éducation sexuelle est nulle, et l'ignorance, c'est bien connu, est mère de tous les maux...Un indice : le terme de pureté. Dès qu'on parle de pureté appliquée aux humains, il y a un problème derrière (cf pureté de la race chez Hitler...). En face de ces rigoristes, les petits jeunes de 13 - 14 ans qui couchent à tout va, et les jeunes adultes et adultes qui font pareil, qui se font des tableaux de chasse, enfin, pour qui c'est un sport comme un autre. On peut se demander si l'un comme l'autre n'aurait pas tort. Il doit bien exister au milieu au-dessus, cf le juste milieu aristotélicien, un groupe de personnes, les gens normaux, qui ne se pose pas de question, ne moralise pas le sexe, ne le fait pas pour ou contre quelque chose (Dieu, la moral, le conformisme, la provocation, la prétendue libération), mais sans arrières-pensées.
Pour nous, Européens, c'est bien moins problématique, la religion n'est plus si prégnante, et de morale, nous ne nous posons pas tant de questions. Mais le problème est réel au Etats-Unis, une hypothèse, le sexe ne relève pas de la sphère privée mais du social, on en rend compte devant la communauté et devant Dieu. Et tous jugent... Cela raidit forcément les attitudes. En France, pour le moment, cela relève de la sphère privée, relevait, mais le mouvement de fonte du privé dans le public devient le même... Simplement, moins moralisateur, le sexe est "juste" un outil marketing... a priori, j'aurais tendance à dire que bientôt aussi, il tendra à définir quel genre de personne on est, respectable ou non selon les critères de la toute puissante opinion publique et du politiquement correct.

Que d'hypocrisie dans tout cela...

vendredi 9 mai 2008

Balanchine - Noureev - Forsythe


J'ai eu l'opportunité merveilleuse d'aller voir ce ballet, hier soir, 8 mai, pour son avant dernière représentation à l'opéra Bastille. C'est un pur enchantement. De façon surprenante, les deux ballets à se ressembler le plus sont ceux de Balanchine et de Forsythe, par leur sens de l'épure, Noureev offrant au milieu une transition richement colorée, extrêmement dynamique, qui enlève le spectateur et le prend à bras le corps, prostré en avant pour mieux en capter toute la beauté, pour le laisser replonger dans la contemplation des deux ballets cadres.

Balanchine d'abord, j'ai été surprise des tenues très épurées des danseurs du corps de ballet, tout d'abord, comme pour mieux concentrer l'attention du spectateur sur ces corps en mouvements. Alternance de différents tableaux, plusieurs couples, des solos, homme seul, femme seule, des ensemble: un homme et des femmes, une femme et des hommes, et un très beau final qui place à nouveau tous en scène ensemble et surprend le spectateur par l'ampleur du corps de ballet, en fait, les costumes ne variant pas de l'un à l'autre, jamais, avant de les voir tous, je ne m'étais attendue à ce que tant de danseurs aient défilé sur la scène. Ms goûts personnels me portent à souligner les solos, et une danse entre deux hommes, que j'ai trouvés éblouissants, les différentes danses ont dégagé une grande sensibilité, de belles prouesses physiques. Enfin il y avait cette façon de marcher, récurrente dans tout ce ballet, avancer la jambe, pointe, poser, basculer le poids, avancer l'autre, pointe, poser, basculer le poids. Elle prenait l'œil, comme une langue un peu étrange, dont on ne sait si elle est réellement mélodieuse, mais qu'on ne se lasse d'entendre. Voilà pour le grand Balanchine.

Noureev ensuite. Le ballet dont on rêve toutes quand on est petites filles. C'était de toute beauté, et si rapide, si vite terminé... les costumes des danseurs étaient magnifiques, de belles robes rouges types russes, certaines longues, certaines terminées en tutu, un couple en noir, et un couple en beige doré, avec une danseuse recouverte de strass dorés et jaunes. Ne fût-ce que pour cela, elle attirait déjà tous les regards. Deux solos ensuite, de ces danseurs dorés, à couper le souffle, magnifique, on imagine très bien Noureev faire ces arabesques, et voir toute cette vingtaine de danseurs dans leurs costumes rouges, tous sur la scène, servant de cadre magnifique aux danses de certains d'entre eux, c'était absolument ravissant, d'une grande richesse de tons. Un seul regret, que le tableau entier s'anima à un moment et non juste certains de ses membres. Mais je n'ai vu là que des extraits, sans doute cela est-ce dans le ballet dans son intégralité. Toujours est-il que la beauté esthétique et toute romantique, si je puis dire, sans suggérer d'emblée les travers de cet adjectif, m'a complètement séduite. Je suis venue pour Noureev, et la splendeur qui m'a été offerte ne m'a pas déçue.

Forsythe enfin. Forsythe, cela fait un moment que j'en entends parler, que je lis des revues dans le Monde sur certaines de ses productions, et qu'il me tente et m'attire. Ce fut mon premier contact réel avec lui. Son ballet est très particulier, surprenant, on a l'impression d'abord de surprendre une séance d'échauffement ou de répétition pour les employés d'aéroports qui guident les avions sur la piste, dans une fausse lumière jaune assez troublante. Puis le rideau descend. On se dit tiens... panne ? Artifice de Forsythe ? Il remonte, on reprend un autre tableau, puis ça recommence. la fatigue aidant, évidemment, on a beaucoup rit - surtout en entendant les pas des danseurs cavalant à l'autre bout de la scène, et on a peur que ce soit un moyen un peu facile de créer de l'effet à peu de prix. Mais il n'en est rien, et avec le recul aussi, j'aime beaucoup la poésie de ce rideau noir qui descend à toute vitesse sur une danse en train de se faire, et se relève sur un autre tableau, jour - nuit - jour- nuit, tranches de vie surprises, avec la danse qui continue en dépit de tout derrière, jusqu'à reprendre ailleurs. Elle nous attendait pour recommencer, comme un rendez-vous décalé. Contrairement aux deux autres, ce ballet n'avait pas l'accompagnement de l'orchestre, mais lors de la seconde partie, un excellent pianiste (hier soir en tout cas c'était un homme), est venu nous captiver par une musique absolument envoutante. Le rideau s'est relevé sur des danseurs en vert eau, pour une séquence subtilement différente, avec toujours ces effets de bras très spectaculaires, pensez-vous, vingt ou trente danseurs bougeant à l'unisson, et ses claps les ponctuant. La musicalité des mouvements était extrêmement saisissante. Elle semblait réellement vécue, et non simplement ornée comme elle peut l'être, c'est ce qui m'a le plus touchée dans ce ballet-ci, la musicalité de la deuxième partie, et même fatiguée, même avec l'envie de rentrer m'ensevelir confortablement dans un fauteuil, j'étais tendue par le rythme, les notes, le charme au sens fort, de cette deuxième partie qui à la fin du compte, m'a vraiment semblé filé. Je serai désormais aux aguets pour une prochaine occasion de voir un ballet de Forsythe.

Ci-dessous, les détails de ces trois œuvres, empruntés au site de l'opéra Bastille.
Photo du ballet de Balanchine.

Les Quatre tempéraments

Musique Paul Hindemith
Chorégraphie George Balanchine

Raymonda (extraits)

Ballet en trois actes
Sujet de Lydie Pachkoff et Marius Petipa

Musique Alexandre Glazounov
Chorégraphie Rudolf Noureev
d’après Marius Petipa (Opéra national de Paris, 1983)
Décors et costumes Nicholas Georgiadis

Artifact Suite

Musiques Johann Sebastian Bach, Eva Crossmann-Hecht
Chorégraphie, décor, costumes, lumières William Forsythe
Piano Margot Kazimirska