Je suis si en retard sur ce blog, c'est une catastrophe. Je vais tenter de rattraper un peu toutes ces notes prévues et avortées par manque de temps.
Aujourd'hui, Breath, de Tim Winton. Le Guardian en dit : "Breath has the urgent clarity of a story that needed to be told". Je trouve que cela le résume exquisement. Il se lit très vite, le lecteur est très vite saisi au tripes par ce récit de jeunesse, récit d'une pré-adolescence et d'une adolescence sur les côtés autraliennes. Le héros, "Pikelet", grandit dans les années 60-70, dans un petit bled paumé sur la côté ouest. Un jour il rencontre un autre gamin risque tout comme lui, ensemble, ils vont aller d'expérience en expérience, enfreindre toutes les lois de prudence, laisser derrière eux l'instinct de survie et surtout les consignes de leur parents pour se livrer au surf. Progressivement, ils apprennent, ils éprouvent, vont toujours plus loin, jusqu'à laisser les adultes loin derrière eux. Ils deviennent dans leur petit bled précurseurs des sport extrême, suivant un surfer plus âgé, leur gourou, comme le dit sans cesse sa femme. Celle-ci, Eva, bien qu'elle ne surfe pas, occupe une place mystérieuse dans le roman, elle fascine, fait peur et sidère, vient apporter sa touche à cette joute avec le risque et la mort sans cesse renouvelée.
C'est un roman d'apprentissage, de formation, d'épreuve de soi-même face à l'autre, dans l'autre, et face à l'océan et ses vagues de 10 mètres. C'est aussi un récit qui tient en haleine du début à la fin - au point que je lise en marchant, ou sous la pluie, incapable de me lever de mon banc. Il se donne, en effet comme le récit d'une histoire, extraordinaire, qui demande à être dite, en toute modestie, en sachant mais sans l'accuser que cette jeunesse n'a pas été normale, que le héros a fait des choses, vécu des expériences, dans et hors du surf, dans l'adrénaline, le sexe, les joints, que peu de gens vivent dans toute leur vie. A travers cette plongée dans le passé, il essaie de comprendre où il en est aujourd'hui.
Voici un court passage, traduit par mes soins, de la conclusion :
Aujourd'hui, Breath, de Tim Winton. Le Guardian en dit : "Breath has the urgent clarity of a story that needed to be told". Je trouve que cela le résume exquisement. Il se lit très vite, le lecteur est très vite saisi au tripes par ce récit de jeunesse, récit d'une pré-adolescence et d'une adolescence sur les côtés autraliennes. Le héros, "Pikelet", grandit dans les années 60-70, dans un petit bled paumé sur la côté ouest. Un jour il rencontre un autre gamin risque tout comme lui, ensemble, ils vont aller d'expérience en expérience, enfreindre toutes les lois de prudence, laisser derrière eux l'instinct de survie et surtout les consignes de leur parents pour se livrer au surf. Progressivement, ils apprennent, ils éprouvent, vont toujours plus loin, jusqu'à laisser les adultes loin derrière eux. Ils deviennent dans leur petit bled précurseurs des sport extrême, suivant un surfer plus âgé, leur gourou, comme le dit sans cesse sa femme. Celle-ci, Eva, bien qu'elle ne surfe pas, occupe une place mystérieuse dans le roman, elle fascine, fait peur et sidère, vient apporter sa touche à cette joute avec le risque et la mort sans cesse renouvelée.
C'est un roman d'apprentissage, de formation, d'épreuve de soi-même face à l'autre, dans l'autre, et face à l'océan et ses vagues de 10 mètres. C'est aussi un récit qui tient en haleine du début à la fin - au point que je lise en marchant, ou sous la pluie, incapable de me lever de mon banc. Il se donne, en effet comme le récit d'une histoire, extraordinaire, qui demande à être dite, en toute modestie, en sachant mais sans l'accuser que cette jeunesse n'a pas été normale, que le héros a fait des choses, vécu des expériences, dans et hors du surf, dans l'adrénaline, le sexe, les joints, que peu de gens vivent dans toute leur vie. A travers cette plongée dans le passé, il essaie de comprendre où il en est aujourd'hui.
Voici un court passage, traduit par mes soins, de la conclusion :
Apparemment il n'y a rien à craindre dans la vie que la peur elle-même. C'est le genre de connerie que vous entendez au pub ou en remettant les ambulances au dépot. Beaucoup de discours sur la peur, à ce qu'il se trouve.
la plupart des gens n'aiment pas avoir peur. On peut difficilement les blâmer. S'épanouir dans le risque est pervers - à moins d'être d'en les affaires. Les entrepreneurs sotn courageux, mais les sportifs de saut à ski sont des fous sans sens des limites. Les navigateurs en solitaire sont un gâchis d'expéditions de sauvetage et les snowboarders qui sautent des hélicoptères sont des poneys de cirque suicidaires. Les correspondants de guerre, comme nous le savons tous, sont graves. Certains risques, à ce qu'ils semblent, dépassent notre respect. En même temps presque tout le monde est terrifié que "ça", quoi que la vie soit devenue, ne soit que "ça". Et pire, ça sera bientôt fini. Ce genre de peur - comme un mal de dents - peut être rendu vivable. Enfin, la plupart du temps.
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