vendredi 21 septembre 2007

Atonement


Mon approche d' Atonement, d'Ian Mc Ewan est assez comique. Je l'avais retenu à Gibert parce qu'il m'intriguait, on parle de secret, de crime commis par une adolescente sur la 4° de couverture... c'était alléchant. Je l'emmène donc avec moi dans le train pour un voyage de plusieurs heures, il est couché bien sagement dans mon sac à main... En main j'ai le monde du 31 août ou du 1° septembre, l'un des deux, je ne sais plus. Comme toujours, je le commence par la fin, les chroniques, un article sur un festival de cinéma, oui, bon, le film qui fait l'ouverture est décevant, bof, un crime, une adolescente, blablabla. je finis l'article, il lit adapté du livre de Mc Ewan... je me dis oupsss, je brandis mon sac à main, et oui, pas de doute, c'est le même. Le suspens de ce livre à peine entamé vient de voler en éclats... Je l'avais acheté pour cela en plus... Pour UNE fois que je ne voulais pas savoir avant de quoi il s'agissait, me voilà servie par ma négligence.

Mais je me dis, il me reste toujours à voir comment c'est amené, comment c'est raconté, jusqu'à présent, ce n'est pas mal, c'est de bonne tenue, la première partie du livre joue allègrement à croiser les points de vue, bribes de la même journée vues par des personnages différents, et c'est bien fait, c'est prenant, ça fait monter la tension, vers le crime que cette fois j'attends, mais n'en attends pas moins pour savoir quel il est. Et la, surprise, je savais quel il était, mais pas quels personnages il impliquait, il reste de la place pour de la surprise et elle marche à plein. et une fois ceci passé, reste l'atonement en lui-même, l'après crime, car après tout, ce n'est que le début du livre. et la quête du pardon, de l'acceptation elle, est fascinante. On passe d'un bon livre à une très bon livre, à de la belle littérature qui tente à la fin de brouiller les lignes entre réalité et fiction autobiographique. c'est tout juste passionnant, et si beau, si bien écrit, l'auteur nous promène d'une phrase à l'autre avec légèreté, sa langue est réellement belle et alléchante, elle nous tient bien.

ce livre, c'est la preuve irréfutable qu'on a beau savoir ce qui va se passer, le pouvoir de fascination de la littérature ne s'en exerce pas mois sur son lecteur. l'art n'est pas tant dans les circonstances que leur récit, que la façon de les amener, de les peindre, de les laisser deviner derrière un voile. ce livre est une pure perle. et dire qu'en posant le Monde j'ai failli y renoncer et passer à côté... c'est plutôt du journal que je me méfierai dorénavant...

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