vendredi 18 mai 2007

moralisante.

bon. sur la demande de quelques uns d'entre vous, je remets le post sur JC Oates.

j'ai parlé avec tout le monde et visiblement, il n'y avait que le dénommé Ju et moi à prendre tout cela au sérieux. donc, la prochaine fois, je vous laisse vous entr'étriper en paix.

MAIS JE DECLINE TOUTE RESPONSABILITE POUR LES COMMENTAIRES. SI VOUS ETES AMENES A VOUS RENCONTRER, DEBROUILLEZ VOUS POUR VOUS ENTENDRE AUTOUR DE MOI PARCE QUE JE NE COMPTE PAS PAYER LES POTS CASSES...



qu'y a-t-il dans la tête des filles...

... quand elles se font lourdement draguer dans la rue... ? Beaucoup d'exaspération, déjà. De la frustration aussi, suivant les cas. Un peu de colère, pour les sous-entendus derrière cette attitude, du genre, on est à disposition on n'attend que cela, et qu'eux en particulier, et surtout, on devrait être ravies. Et aussi, une peur primitive, tapie dans le fond, la peur du jusqu'où ça peut aller, qui apparaît surtout dans les espaces clos : train, métro, sous-sol de librairie... ou dans les rues désertes en fin de soirée. Peur de quoi ?

Mais de ça, raconté par une gamine de 12 ans environ, ce qui sert d'autant plus mon propos :


Wedged in a corner of the boathouse. Behind, partially beneath stacked upside-down canoes.
You'd crawled desperate to escape. On your stomach, on raw-scraped elbows. Dragging yourself like a wounded snake. As one of them kicked you. Cursed you kicking your back, your thighs, your legs as if he wanted to break all your bones in his fury.
You'd twisted out of his grip. So small-boned, so skinny. No breats, no hips. Not enough female flesh to grab on to.
Where's the little cunt, where the fuck is she hiding ? ...
Wedged in the farthest corner of the boathouse. In the darkness smelling of stagnant water, soft-rotted wood. A sharp stink of urine. You were in terror of choking, suffocating. You'd squeezed into a space so small, your body was bent double. Your knees were drawn up against your chest, your shoulders hunched. Above you and to the side, stacked in tiers, were upside-down canoes. If they'd fallen, you would have been crushed.
In terror of what they were doing to your mother. What you would have to endure, hearing.
You did not think rape. The word rape was not yet a word in your vocabulary.
You would think beat, hurt. Try to kill.
You hear your mother's cries, stifled screams. You heard her pleading with them. You heard them laugh at her.
Teeeeena ! Show your titties now Teeeena.
Spread your legs Teeeena. Your cunt.
You heard them kicking your mother. Soft-thudding blows into unresisting flesh. They would grab your mother's slender ankles, spread her legs violently as if hey wished to tear her legs from her body. They laughed at her cries of pain, her terror. They laughed at her feeble attempts to protect herself. They were reckless, euphoric. You would learn that they were high on a drug called crystal meth. In their excitement they forgot you. You were of no significance to them, who had an adult woman. They had torn your mother's clothes from her body as if the female's clothes infuriated them.
They spat in your mother's face as if her beauty infuriated them. They yanked at your mother's hair wishing to pull it out by the roots. One of them would gouge repeatedly at her right eye with his thumb, wishing to blind her. You could not know how there was a radiant madness in their faces, a glisten of their wolf-eyes, a sheen to their damp teeth. You could not know their eyes showed rims of white above the irises. How their bodies were coated in oily sweat. How they straddled your mother's limp body and jammed their penises into her bleeding mouth and into her bleeding vagina and into her bleeding rectum. You would hear the noises of this rape not fully aware that what you heard was rape. You were fainting with pain from your dislocated arm, you were trying to breathe through the cracks in the splintery filthy floorboards. A few inches beneath these floorboards the scummy water of the Lagoon lapped, rippled. You pressed the scraped and bleeding palms of your hands against your ears for twenty minutes and more begging God don't let them kill momma please God help us please.



Rape : A love story, J. C. Oates, "In hiding".
Excellent livre.

C'est ça notre inconscient, c'est ça nos cauchemars parfois, souvent même pour moi... C'est la raison pour laquelle, non, on ne va pas le prendre bien quand un mec qui passe dans la rue nous siffle comme un vulgaire sac de viande, nous susurre des trucs à l'oreille. C'est la raison pour laquelle, non, je ne vais pas aller prendre un café avec toi. Non je ne vais pas te donner mon numéro là comme-ça. Et non, je ne vais pas te faire confiance. Au nom de quoi te ferais-je confiance, alors que tu n'es qu'un mec qui passe dans la rue excité par ses hormones. Ce serait pas moi, ce serait la fille qui marche derrière moi. Me fais pas croire que tu t'intéresses à moi alors que tu t'intéresses qu'à mon cul...

Très honnètement, il y a des jours où ne pas faire de généralisations, où ne pas faire l'almagame entre ce genre de mecs et tous les hommes ne coule vraiment pas de source. Mais on le fait. On essaie. C'est juste lassant et décourageant parfois. Dans un monde où sortir en jupe relève d'une réelle mise en condition psychologique aux humiliations qu'on va subir au cours de la journée, - et qui plus est au regard désapprobateur de certaines femmes de quarante, cinquante ans et plus ! - je trouve que le qualificatif de "sexe faible" est mal choisi. Et il faut continuer à en porter, pour affirmer que non, ces mecs ne vont pas dicter nos choix vestimentaires en rendant vraie l'analogie fille en jupe égale garce. Je ne vais pas rester cloitrée chez moi ou me cacher dans un sac à cause de quelques animaux...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Au vue des idées développé ici, je ne pourai que te conseiller la chanson "P.I.M.P." de 50 Cent...;-)